Khadija Koundi nous parle du thème de son nouveau film «La patience d’Amal» et sa participation au vingt-cinquième Festival national du film (FNF), qui se poursuit jusqu’au 25 octobre à Tanger.

ALM : Comment avez-vous eu l’idée de réaliser «La patience d’Amal» sur la femme en milieu rural ?
Khadija Koundi : «La patience d’Amal» met à l’honneur la femme marocaine en général. Elle se distingue depuis toujours par son courage, son sens de responsabilité et son sacrifice pour le bien de sa famille et celui de sa communauté. En milieu rural, la femme est la première à se lever et la dernière à se coucher. Elle mérite tout notre respect comme femme travailleuse, battante et d’une forte personnalité. La femme rurale s’occupe de sa maison et de l’éducation de ses enfants. Comme l’homme, elle exerce des tâches très difficiles et éprouvantes, notamment dans l’agriculture et l’élevage.

Qu’est-ce qui vous a inspiré dans l’histoire de ce film ?
Depuis mon enfance, je suis très influencée et impressionnée par les femmes d’une forte personnalité, fières de leurs origines, courageuses et très discrètes qu’on ne voit jamais se plaindre à leurs proches ou à leur entourage. J’ai pris l’exemple d’Amal que je connais et qui réunit toutes ces qualités. Elle est née et a grandi dans un petit village. Elle a réussi avec le soutien de son père à terminer ses études. Amal a travaillé et s’est mariée dans la ville.

Mais elle est restée très attachée à ses origines et vouait un grand amour pour la terre. Comme elle est fille unique, elle a dû retourner, après le décès de son père, dans son village natal pour gérer les biens qu’elle a hérités du défunt. Depuis son retour au bercail, elle se lève très tôt pour s’occuper de la maison et être la première sur le champ pour garantir la bonne marche de son travail. Je pense qu’armée d’une solide formation comme actrice associative et des études en économie, Amal a pu, grâce également à son amour pour la terre de ses ancêtres, gagner le défi de dépasser beaucoup de difficultés, notamment les préjugés des villageois et surmonter des problèmes d’héritage. Elle a réussi en peu de temps à donner l’exemple d’une femme courageuse et réussie dans sa profession d’agricultrice.

Quel est votre avis sur cette nouvelle compétition de films d’écoles et instituts de cinéma, programmés dans le cadre du 25ème FNF de Tanger?
Je suis très heureuse et fière que «La patience d’Amal» prenne part à cette nouvelle compétition. C’est une belle initiative qui ouvre de nouveaux horizons pour les jeunes artistes et amateurs du cinéma. Elle leur donne l’occasion de s’exprimer et faire découvrir leurs œuvres, tout en les encourageant à aller de l’avant pour mieux démarrer et avancer dans leur parcours artistique. Je pense que le fait que les jeunes talents aient l’occasion lors de ce festival de présenter leurs films à une pléiade de critiques d’art et de professionnels du cinéma ainsi qu’un large public constitue déjà une récompense pour eux.

Avez-vous un nouveau projet de film?
Je pense que je n’ai pas tout dit sur l’expérience réussie d’Amal dans son métier d’agricultrice, mais également dans sa vie personnelle comme épouse et mère dans son foyer. Je prévois de rajouter beaucoup de choses au scénario de «La patience d’Amal» en vue d’en faire un long métrage. Il n’empêche que je travaille sur de nouveaux projets de films au cinéma.

 

 

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