Des hommages ont été rendus à feus Abdelkader Moutaâ et Mohamed Razine, ainsi qu’à Fatima Atif pour son long parcours
25ème édition
Cet événement a été marqué par la remise des prix aux heureux gagnants ainsi que l’hommage rendu à l’actrice Fatima Atif pour son long parcours, marqué par l’interprétation de plusieurs personnages sous la direction de grands cinéastes au théâtre, au cinéma et au petit écran ainsi que par ses propres créations comme la pièce «Hémorragies», dédiée aux populations des montagnes.
Comme prévu, la cérémonie de clôture du Festival national du film de Tanger 2025 a débuté, samedi 25 octobre, au sein du prestigieux Palais de la culture et des arts, par la minute de silence en hommage aux deux piliers du théâtre et de la télévision Abdelkader Moutaâ et Mohamed Razine, suite à leur décès au cours de la semaine précédente, suivie de la remise des prix aux heureux gagnants de cette vingt-cinquième édition. Présidés par le réalisateur Hakim Belabbes, les membres du jury de longs-métrages ont remis le Grand prix à «La mer au loin» de Saïd Hamich Benlarbi. Produit en 2025, ce film a réussi à obtenir trois autres prix, notamment celui de réalisation ainsi que ceux de deuxième rôle féminin et masculin remis respectivement aux deux artistes Rym Foglia et Omar Boularkirba. «C’est une grande joie et un honneur pour moi de prendre part à ce festival et que mon film «La mer au loin» obtienne le Grand prix et le prix de réalisation ainsi que deux autres d’interprétation masculine et féminine», a dit Saïd Hamich Benlarbi, faisant remarquer qu’ayant débuté au cinéma comme producteur, «je n’ai jamais rêvé que ma première réalisation de film obtienne quatre récompenses dans un grand événement cinématographique»
D’une durée de 116 minutes, «La mer au loin» traite de l’immigration en France, et ce à travers l’histoire de Nour qui a émigré clandestinement à Marseille. Avec ses amis rencontrés là-bas, ce jeune de 27 ans vit de petits trafics et mène une vie marginale et festive… Malgré tout ce qu’il endure, il aime et s’accroche à ses rêves.
Parmi les 15 distinctions annoncées dans le cadre de la compétition de longs-métrages de fiction, le Prix spécial du jury a été remis ex aequo à «Mauvais temps» de El Ghazouani Madane et «Everybody loves Touda» de Nabil Ayouch. Celui de la production a été attribué au film «Le lac bleu» de Daoud Aoulad Syad. Le prix de la première œuvre a été décerné à «Mauvais temps». Celui du scénario a été remis à Abdelmjid Seddati, El Houcine Chani et Daoud Aoulad Syad pour «Le lac bleu». Celui du premier prix d’interprétation féminine a été attribué à Nisrine Erradi pour son rôle dans «Everybody loves Touda». Tandis que Abdenbi Beniwi a obtenu celui de premier rôle masculin pour sa participation dans «Mauvais temps».
Présidé par le réalisateur Mohamed El Aboudi, les membres du jury du long-métrage documentaire ont remis le Grand prix à «Fiers, suspendus et obstinés» de Mohamed Akram Nemmassi. Le prix spécial du jury a été attribué ex æquo à «I will remember you» de Mohamed Rida Gueznai et «Les milles et un jours du Hajj Edmond» de Simon Bitton.
Notons que le Grand pris a été attribué à «L’MINA» de Randa Maaroufi et «Les Tangérois» d’Achraf El Afia, respectivement dans les deux catégories du «Court-métrage de fiction et documentaire» et «Films d’écoles et Instituts de cinéma au Maroc». Par ailleurs, cette cérémonie de clôture a été marquée par le vibrant hommage rendu à l’actrice Fatima Atif pour son long parcours artistique. Lauréate de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (Isadac), elle a excellé dans l’interprétation de plusieurs personnages sous la direction de grands cinéastes au théâtre, notamment au cinéma et au petit écran. Elle a impressionné son public par ses propres créations comme la pièce «Hémorragies», dédiée aux peuples des montagnes. «Fatima Atif a su transformer ses racines du Moyen Atlas en une carrière riche et reconnue. Son talent et son authenticité lui permettent de rester toujours proche de son public, tout en portant sa culture au-delà des frontières», selon le Centre cinématographique marocain (CCM), initiateur de ce rendez-vous annuel.





