Pour ceux qui persistent à minimiser l’impact économique des grandes compétitions sportives, l’heure n’est plus au débat théorique mais au test grandeur nature.
Dans quelques semaines, la Coupe d’Afrique des Nations s’ouvrira au Maroc. Et déjà, les faits parlent d’eux-mêmes : près de 250.000 billets ont été vendus en tout, dont on estime que le tiers a été acheté depuis l’étranger par quelques 135 nationalités. Peu importe que ces acheteurs soient Marocains résidant à l’extérieur ou étrangers : ils seront comptabilisés comme visiteurs internationaux. Et la billetterie n’est pas encore close… l’engouement ne fait que commencer.
Depuis l’annonce de la co-organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, les premières estimations évoquaient des retombées touristiques proches de 120 milliards de dollars pour l’année. Mais limiter l’impact à ce seul secteur serait réducteur. Car même les activités les plus éloignées du tourisme ressentent déjà les premiers effets d’entraînement. Le Maroc n’a pas obtenu l’organisation de ces événements en brandissant uniquement des maquettes de stades ou des chiffres sur les capacités hôtelières. Sa candidature reposait sur une vision globale : transports modernisés et étendus, réseaux numériques de pointe, infrastructures sanitaires de haut niveau. Cette vision est en cours de matérialisation.
Deux CHU internationaux de nouvelle génération sont déjà opérationnels. La 5G se déploie progressivement. Un méga-terminal aéroportuaire à Nouaceur voit le jour. De nouvelles lignes LGV et gares TGV sortent de terre. Autant de projets, parmi tant d’autres, pensés pour accueillir une compétition mondiale… mais conçus pour durer bien au-delà.
Car, au fond, les premiers bénéficiaires de ces investissements ne seront ni les touristes, ni les délégations étrangères, mais les Marocains eux-mêmes, dès aujourd’hui et pour longtemps encore. Libre à certains de rester sceptiques. Mais quand les chiffres, les chantiers et les réalisations parlent, continuer de nier relève moins de l’analyse… que de l’aveuglement choisi.





