Lors de cette rencontre, African Global Health a réaffirmé sa volonté de contribuer à la construction d’une souveraineté sanitaire continentale.

Souveraineté sanitaire : La capitale rwandaise a accueilli, du 3 au 5 novembre, l’Africa Regional Dialogue on Global Health Reform, une rencontre de haut niveau orchestrée par Amref Health Africa réunissant des experts et décideurs politiques de 54 pays.

Durant trois jours, des décideurs politiques, experts en santé publique et innovateurs venus de 54 pays africains se sont réunis à Kigali autour d’un même objectif : repenser la gouvernance mondiale de la santé pour en confier enfin les leviers aux institutions africaines. Parmi les acteurs présents, l’ONG African Global Health (AGH) s’est distinguée par son approche scientifique et sa vision stratégique. Représentée par Zineb Belkhayat, psychologue clinicienne et Project Manager, et Dr Youssef Kendili, médecin et conseiller scientifique, AGH a contribué aux échanges de fond sur la réévaluation du fonctionnement des systèmes de santé au service de la souveraineté africaine. Son intervention s’est articulée autour d’une conviction forte : les politiques de santé ne peuvent plus être importées ni dictées depuis des bureaux éloignés du terrain. Elles doivent être co-construites à partir des besoins, des cultures et des contextes africains. Cette approche, qu’AGH défend depuis plusieurs années, repose sur une gouvernance collaborative et décentralisée où les communautés deviennent des acteurs clés de leur propre santé. l’Africa Regional Dialogue a permis de poser les premières pierres d’un nouvel ordre sanitaire mondial.

Pour AGH, il ne s’agit pas d’un simple plaidoyer, mais d’un chantier concret. L’ONG milite pour l’élaboration d’une Charte panafricaine pour la souveraineté sanitaire, en partenariat avec des acteurs majeurs tels qu’ABC Health, Africa Health Business, le West African Institute of Public Health et Zenith Global Health. Ces partenaires forment ensemble un consortium inédit, décidé à œuvrer à la refondation des politiques de santé sur le continent. Une lettre d’intention a d’ailleurs été soumise à l’Africa CDC afin d’officialiser cette volonté commune d’unir expertise et plaidoyer. Plusieurs Memorandums of Understanding sont en cours de signature avec d’importantes institutions africaines et internationales, traduisant une nouvelle ère de coopération opérationnelle. Les débats ont mis en lumière la nécessité d’un financement endogène, d’une production locale de médicaments et de vaccins, d’une régulation concertée et d’un renforcement des capacités humaines. Objectif : bâtir un système capable non seulement de répondre aux crises, mais aussi de prévenir, d’éduquer et d’innover. À Kigali, AGH a également plaidé pour une meilleure intégration de la santé mentale dans les stratégies continentales de réforme, soulignant que la souveraineté sanitaire ne saurait se limiter à la production pharmaceutique ou aux infrastructures, mais doit englober le bien-être psychologique, social et collectif des populations.

L’Africa Regional Dialogue a démontré que les réformes de la santé mondiale ne peuvent plus se faire sans -et encore moins contre- l’Afrique. Le continent représente aujourd’hui plus de 17 % de la population mondiale, mais moins de 3 % des investissements en recherche médicale. Ce déséquilibre, longtemps toléré, devient désormais politiquement et éthiquement inacceptable. Lors de cette rencontre, African Global Health a réaffirmé sa volonté de contribuer à la construction d’une souveraineté sanitaire continentale. L’organisation s’inscrit pleinement dans cette nouvelle écologie de la réforme : une Afrique unie, interconnectée, capable d’innover et de négocier d’égal à égal avec les grandes puissances sanitaires.

 

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