Au-delà du progrès technologique qu’elle incarne pour les utilisateurs de la téléphonie mobile et d’Internet, la 5G représente pour le Maroc un véritable levier d’accélération de sa transformation. Son déploiement ne se limitera pas à offrir plus de vitesse ou une meilleure couverture : il ouvrira la voie à une nouvelle génération d’usages dans des domaines directement liés à la vie quotidienne des citoyens.
L’exemple le plus parlant a été observé récemment à Rabat, lors de l’inauguration de l’hôpital universitaire international Mohammed VI. Dans cet établissement, le numérique, le digital et l’IA sont désormais au cœur de tout : actes médicaux assistés par technologie, suivi en temps réel des patients, gestion automatisée des flux et des ressources… Autant de fonctionnalités rendues possibles — et réellement performantes — que si elles reposent sur des infrastructures de communication à très haut débit et à faible latence, telles que la 5G.
Dans le champ de l’éducation également, cette technologie constitue une opportunité majeure. Elle rend enfin envisageable un enseignement à distance interactif et fluide, où l’apprentissage en ligne ne serait plus un simple complément, mais une modalité pédagogique à part entière, menant à des filières diplômantes et accessibles à tous, y compris et surtout dans les zones reculées.
Quant aux services publics, où la digitalisation demeure un chantier prioritaire pour la modernisation de l’État, la 5G viendra démultiplier l’efficacité des services à distance. Accès en ligne aux documents administratifs, gestion intelligente des infrastructures, communication instantanée entre administrations : la révolution sera autant technique qu’organisationnelle.
Mais pour que la promesse de la 5G devienne pleinement réalité, une autre révolution devra suivre et même se faire en parallèle : celle de la convergence. Convergence des plateformes, des données, des systèmes et des volontés. Car la puissance d’un réseau ne se mesure pas seulement à sa vitesse, mais à la capacité collective de ceux qui s’y connectent à en faire un instrument de progrès partagé.
