Dans cet entretien, la poétesse marocaine Ouassima Aguedi nous parle du thème principal de son nouveau recueil «Amaniya Min Radadi Sihab» (Des vœux tissés de brumes) et des messages véhiculés généralement par ses écrits.  

ALM : Qu’est-ce que vous a inspiré l’écriture de «Amaniya Min Radadi Sihab» ?
Ouassima Aguedi : La poésie allie réalité et fiction et la vie est faite de moments de défaite et d’échec mais également des moments de joie et de bonheur. Mon recueil «Amaniya Min Radadi Sihab» vient résumer les chapitres de cette vie. Il est inspiré des événements et des histoires vraies. Parmi lesquelles, celles des femmes victimes d’inégalité et d’injustices. C’est également l’histoire d’une femme qui a pu surmonter avec force tous ces types de difficulté et d’occuper une place dans la société. «Amaniya Min Radadi Sihab » revient sur les grands exploits réalisés par l’équipe nationale lors de la dernière Coupe du monde de football au Qatar et les moments de joie et d’enthousiasme qu’ils ont entraînés parmi le peuple marocain. Il a évoqué parmi les moments tristes les séismes destructeurs en Turquie, en Syrie et dans la région d’Al Haouz au Maroc ainsi que les conditions de vie des enfants, des hommes et des femmes à Gaza, aggravées par la poursuite du blocus sur ce territoire palestinien.

De quoi se compose ce nouveau recueil ?
«Amaniya Min Radadi Sihab » se compose de trois parties ou thématiques sur les questions sociales au Maroc et dans le monde arabe. La première porte sur l’amertume de déception chez la femme dans une société qui élève le slogan retissant : «La femme est la moitié de la société». Alors qu’elle porte un regard sombre envers la femme et l’abandonne à son triste sort. La deuxième partie sur l’amour, j’ai voulu y parler dans toutes langues. J’ai montré le côté caché qu’est l’amour chez l’homme ou la femme. La personne amoureuse ne peut résister et cède devant ce secret bien enfoui. In fine la partie sur « Le rêve arabe », nous souhaitons tous que ce rêve se réalise. Si seulement nous nous réveillons au rythme de notre rêve que nous avons tant souhaité atteindre. J’ai abordé dans cette partie les sujets liés aux séismes en Turquie, en Syrie et dans la région d’Al Haouz au Maroc ainsi que les souffrances de la population de Gaza.

«Amaniya Min Radadi Sihab», vous a permis de participer à des événements littéraires tenus au niveaux régional et national. Que représente cette participation pour vous ?
Mon recueil «Amaniya Min Radadi Sihab» est mon deuxième recueil : il représente beaucoup pour moi. Il me donne l’impression comme si j’ai grimpé à l’échelle un palmier. J’ai pu atteindre son sommet et cueillir les fruits. «Amaniya Min Radadi Sihab» m’a permis de participer au Salon international de l’édition et du livre à Rabat 2025 et la 19ème édition du festival Twiza, qui vient de prendre fin à Tanger. J’ai pris part également, grâce à mon deuxième recueil, à d’autres événements culturels et livresques locaux et régionaux tels que les deux Salons de livre de Tétouan et Martil.

Quels sont les messages véhiculés généralement par vos écrits ?
Pour moi, la poésie est comme un tableau que certains peuvent l’analyser seulement par leurs yeux. Tandis que d’autres veulent s’approfondir dans leur analyse de la méthode de réalisation et du message précis de ce tableau. La poésie a également un message à passer dans la transparence et l’objectivité : Non à l’oppression et à l’injustice envers la femme. Tous les peuples doivent jouir de la liberté et vivre dans la paix et la sécurité.

 

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