Finances publiques : A fin juin 2025, les recettes affichent un taux de réalisation de 49,4% par rapport aux prévisions de la loi de Finances et une hausse de 17,7% comparativement à fin juin 2024.


L’exécution de la loi de Finances au titre des six mois de l’année 2025 s’est déroulée dans un contexte globalement favorable. C’est ce que confirme le ministère de l’économie et des finances dans son document statistique sur la situation des charges et ressources du Trésor à fin juin 2025. En effet, le contexte économique national a été marqué par une reprise soutenue de la croissance. Cette dernière s’est établie à 4,8% au premier trimestre de l’année traduisant à la fois une contribution positive du secteur agricole, du fait du retour des précipitations après la succession de six années de sécheresse et une accélération de la dynamique de croissance des activités non agricoles, en particulier le BTP, l’industrie et le tourisme.

Dans ce contexte, la situation des charges et ressources du Trésor au terme des six premiers mois de l’année 2025 fait ressortir un déficit budgétaire de 31 MMDH contre 27,5 MMDH à la même période de l’année précédente. «Cette évolution recouvre une augmentation des dépenses (+32,8 MMDH) plus importante que celle des recettes (+29,3 MMDH)», peut-on lire dans ce sens.

S’agissant des recettes, elles ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 49,4% par rapport aux prévisions de la loi de Finances et une hausse de 17,7% comparativement à fin juin 2024. Les recettes fiscales ont affiché un taux de réalisation de 55,3% et une hausse de 25,1 MMDH (+16,6%) par rapport à fin juin 2024. Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, y compris la part supportée par les collectivités territoriales, ont augmenté, passant de 10,1 MMDH à 14,4 MMDH, traduisant, notamment, l’effort soutenu de l’État en matière d’apurement du crédit de TVA.
Pour leur part, les recettes non fiscales se sont chiffrées à 16,1 MMDH contre 11,8 MMDH à fin juin 2025, enregistrant une hausse de 4,3 MMDH (+36,0%). «Les établissements et entreprises publics y ont contribué à hauteur de 5,9 MMDH, dont 3,9 MMDH versés par Bank Al-Maghrib et 1,5 milliard de dirhams par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie», peut-on retenir à cet effet. Les dépenses ordinaires ont atteint, quant à elles, un montant de 177 MMDH, affichant un taux d’exécution de 50% et une hausse de 23,7 MMDH en comparaison avec le premier semestre de 2024. «Cette évolution est attribuable à l’augmentation des dépenses au titre des biens et services de 25,2 MMDH (+20,7%) et des intérêts de la dette de 2,5 MMDH (+14,9%). Les charges de la compensation ont, pour leur part, marqué une baisse de 4 MMDH (-27,5%)», commente le ministère dans sa publication.

A fin juin, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de 46 MMDH contre 30,5 MMDH un an auparavant. Les mobilisations nettes se sont élevées à 11,7 MMDH sur le marché domestique, tandis que les emprunts extérieurs nets se sont établis à +34,3 MMDH. Le flux de l’endettement intérieur recouvre des souscriptions pour un montant de 80,2 MMDH et des remboursements en principal pour 61,6 MMDH. Celui de l’endettement extérieur comprend des tirages de 40 MMDH, y compris 20,9 MMDH mobilisés sur le marché financier international et des amortissements de 5,6 MMDH.

 

 

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