La Galerie d’art contemporain Mohamed Drissi à Tanger accueillera du 3 au 31 octobre l’exposition individuelle «Demain était là» de l’artiste-peintre Monjia Chakroun, dont l’œuvre vibrante tisse des liens entre passé, présent et futur.
À travers des toiles où la lumière, les motifs du zellige et les techniques ancestrales de broderie dialoguent, l’artiste-peintre offre une expérience sensorielle et contemplative, invitant le spectateur à une plongée dans les méandres de la mémoire et de l’imaginaire. Pour elle, peindre, c’est capturer l’invisible – ces fragments de mémoire, ces éclats de lumière qui traversent le temps. «Demain était là» est une invitation à sentir la peinture autant qu’à la voir, à toucher du regard les strates de notre propre histoire. «Brodeuse de lumières», Monjia Chakroun sculpte la matière avec une sensibilité rare. Ses œuvres, où les couleurs vives s’entremêlent à des lignes puissantes et des textures minutieuses, révèlent une esthétique géométrique inspirée de l’artisanat marocain (zellige, tapis, technique de broderie du XVe siècle).
Monjia Chakroun travaille la toile comme une brodeuse, structurant l’espace avec des « fils à broder » noirs unificateurs et des jeux de transparence. Ses compositions, épurées jusqu’à l’essentiel, oscillent entre dynamisme et harmonie, entre rigueur géométrique et fluidité poétique. De formation scientifique, Monjia se consacre depuis plus de 20 ans à la peinture. L’artiste a vécu dans différents pays étrangers, et lors de son séjour en Syrie, elle rejoint le groupe d’art dirigé par le célèbre peintre germano-kurde Adnan Abd Alrahman. Depuis, elle participe à de nombreuses expositions à travers le monde.





