Les recettes non fiscales ont atteint au premier semestre de l’année les 25,12 milliards de dirhams contre 18,92 milliards de dirhams une année plus tôt.
L’exécution de la loi de Finances fait ressortir un déficit du Trésor en accentuation au premier semestre de l’année. L’écart s’est en effet creusé à 24,8 milliards de dirhams à fin juin contre 20,4 milliards de dirhams à la même période de l’année précédente. Cette aggravation tient compte d’un solde positif de 4 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Tésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA). Dans l’ensemble la situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître au titre des six premiers mois de l’année une hausse des recettes ordinaires brutes de 20,6 %. En valeur, cette progression est estimée à 36,1 milliards de dirhams portant ainsi les recettes à 211,5 milliards de dirhams à fin juin contre 175,3 milliards de dirhams à la même période de l’année précédente. Se référant à la Trésorerie générale du Royaume, cette progression s’explique par l’augmentation de 29,5% des impôts directs, de 2,5% des droits de douane, de 11,8% des impôts indirects, de 4,9% des droits d’enregistrement et de timbre et de 32,8% des recettes non fiscales. Dans les détails,les recettes fiscales brutes se sont chiffrées à 186,3 milliards de dirhams, en consolidation de 29,9 milliards de dirhams comparé à la même période de l’année précédente. Une évolution portée par la hausse de 8% des recettes douanières et de 23,7 % de la fiscalité domestique. Pour ce qui est des recettes non fiscales, elles ont atteint au premier semestre de l’année les 25,12 milliards de dirhams contre 18,92 milliards de dirhams une année plus tôt.
La TGR explique cette évolution par l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général à 13,67 milliards de dirhams contre 7,54 milliards de dirhams. Les recettes de monopoles se sont pour leur part hissées à 5,89 milliards de dirhams contre 3,9 milliards de dirhams à la même période de l’année précédente. Il en est de même pour les recettes en atténuation des dépenses de la dette. Elles sont passées en une année de 2,6 milliards de dirhams à 2,94 milliards de dirhams à fin juin 2025. On note également une progression des fonds de concours à 873 millions de dirhams contre 554 millions de dirhams.
La TGR note par ailleurs une absence de recettes au titre de la privatisation et des produits de cession des participations de l’État qui ont été de 1,7 milliard de dirhams une année auparavant. Pour ce qui est des dépenses ordinaires au titre du budget général, elles se sont améliorées de 12,5% pour se situer autour de 274,7 milliards de dirhams. Cette hausse intervient en raison de l’augmentation de 20,2% des dépenses de fonctionnement et de 10,9% des dépenses d’investissement tandis que les charges de la dette budgétisée ont baissé de 3,5% sur ladite période. Les engagements des dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, ont atteint au premier semestre les 464,4 milliards de dirhams, soit un taux global d’engagement de 49 % contre 50M à fin juin.
Le taux d’émission sur engagements ressort pour sa part à 82 % contre 80 % une année plus tôt. Il est à noter que le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 26,1 milliards de dirhams à fin juin et ce compte tenu du besoin de financement de 46 milliards de dirhams et d’un flux net positif du financement extérieur de 19,8 milliards de dirhams.





