Sites spécialisés
Ce qui devait être une simple affaire de vol a pris une tournure des plus inattendues, conduisant au démantèlement d’un réseau soupçonné de production et de diffusion de contenu pornographique.

Elle est encore jeune, la vingtaine. Bien faite, elle entre au commissariat de police à Kénitra. Elle a l’intention de porter plainte concernant un trou qu’elle a découvert dans son compte bancaire. Une somme de 15 mille dirhams s’est volatilisée de son compte via un virement électronique. Se faisant passer pour une femme d’affaires, elle accusé l’un de ses associés. Mais l’enquête change totalement de dimension après la saisie et l’examen technique de son téléphone portable. Les enquêteurs de la police judiciaire y découvrent des vidéos choquantes de nature sexuelle, documentant des pratiques et filmant des victimes exploitées pour la production de films pornographiques. Des scènes où de jeunes hommes et femmes sont transformés en objets de divertissement pour sites spécialisés.

Et une vérité que les enquêteurs n’ont pas imaginée éclate au grand jour. La plaignante n’est pas une victime comme elle veut le faire croire. Bien au contraire, elle est la cheffe d’un réseau international de pornographie. Elle produit du contenu pornographique diffusé en direct sur des sites internationaux spécialisés contre des transferts d’argent discrets. Elle exécute également des commandes spécifiques de ces plateformes, incluant le tournage de scènes avec des homosexuels. La scène de ces actes était un appartement situé au cœur de la ville de Kénitra. Pour mener à bien ces activités, elle était entourée de cinq jeunes hommes, qui l’aidaient dans le recrutement des candidats, le tournage, le montage et la production.

L’enquête a révélé une entreprise bien structurée, avec répartition des tâches et pourcentages sur les gains. Même le sexe virtuel faisait partie de ses activités. Les arrestations ont été effectuées pour que les quatre autres membres de la bande soient mis hors d’état de nuire. Cinq mis en cause dont la cheffe ont été traduits devant la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance à Kénitra, poursuivis pour atteinte publique à la pudeur, incitation à la débauche et production et distribution de produits pornographiques.
Après une première audience, les cinq suspects comparaîtront, une fois encore, devant le tribunal jeudi prochain, 13 novembre.

 

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